• Nec plus ultra...alea jacta est !

     Voici une autre nouvelle ! peut être moins bien, je ne sais pas !  au fait, merci à mes (rares) lecteurs pour les commentaires^^ bonne lecture

     Kurome chan ('-')

    Nec plus ultra

     

     

     

     

    L’imperfection, tout le monde la connaît. Elle est commune et existe depuis toujours.

    Mais il y a aussi la perfection, qui serait plutôt une folie. Tout le monde n’en est pas doté. Et heureusement. Imaginez si tout le monde était parfait. Non, comme moi, vous n’y survivrez pas. Personne n’est parfait.

    Et pourtant…j’ai connu quelqu’un de parfait. Une fille.

    C’était l’an dernier, quand elle est arrivé en classe, on avait tous déjà remarqué qu’elle n’était pas comme nous.

    Son apparence était déjà irréprochable : des cheveux blonds et brillants, orné d’un ruban noir tombait impeccablement sur ses épaules pas trop retombées, pas trop remontées mais droites. Un style classique, sage et avec de jolies couleurs.

    Bien sûr, tous les nouveaux élèves se forcent à prendre un air parfait mais à ce point… Sur son visage angélique et fin se dessinait un sourire ni timide et ni orgueilleux, parfait… Elle portait une jupe qui descendait jusqu’à un petit plus haut des genoux. Ses jambes étaient longues, fines et blanches. Ce n’était pas une fille mais une poupée. Ce n’était pas une enfant mais une dame.

    « -Je m’appelle Déborah Williams et je suis enchantée de faire votre connaissance. J’espère bien m’adapter à votre classe et devenir pour vous, une grande amie. »

    Sa façon de parler n’avait rien à voir avec celle d’une enfant de notre âge.

    Et sa voix était bien posée, douce, modulée et son débit…parfait… Tout parfait…

    Je ne parle pas de ses résultats scolaires. Au bout d’une semaine, elle avait dépassé les premiers de la classe (dont moi). Ses notes variaient entre une moyenne de 17 et 20. Mais dans tous les cas, c’était meilleur que moi. Son écriture ronde et droite filait tranquillement sur ses cahiers. Sa tenue, encore parfaite épatait tout le monde. Droite comme un balais et détendue à la fois. On l’avait postée à côté de moi parce qu’on pensait qu’à côté de l’ex première de la classe, elle se sentirait plus à l’aise. En effet, elle ne paraissait pas gênée. C’était plutôt moi qui était tendue au point de tomber de ma chaise ! Je dois bien l’avouer, sa façon de faire m’énervais. Je ne me suis pas gênés pour le lui dire au bout d’un mois.

    « -Déborah, tu sais, tu n’as pas besoin d’être parfaite. Tu es bien comme ça.

    -Pardon ?

    Et voilà ! Un ton pas plus vexé que ça, ses sourcils finement redessinés qui se dressaient à cause de son étonnement…parfait…

    -Ben ce n’est pas une nécessité d’être mieux que tout le monde.

    -Mais le monde remarque les détails. Il faut être parfait. Non ? Maintenant, je suis désolée mais je dois te laisser, j’ai mon cour de violon. Au revoir !

    Mon sang n’a fais qu’un tour et j’ai commencé à voir rouge.

    -Y en a marre de ta perfection ! Tu nous humilies ! Pourquoi tu es comme ça ?! C’est ta façon, être nec plus ultra* ?!

    Elle s’est retourné et m’a affiché un sourire radieux qui disait :

    -Exactement, j’ai étais dotée d’un don que vous n’avez pas. Je suis parfaite. Je dois l’être… parce que l’on m’a donné la possibilité de l’être…je suis…faite…parfaite »

    Mais quelle bêtise ! A croire que le monde veut des êtres parfaits à chaque coin de rue !

    J’avais décidé alors un soir de la suivre chez elle.

    Si l’image qu’elle renvoie à quiconque la regarde est sans souillure et complètement démise d’imperfection, sa maison ne donnait pas tout à fait la même impression… mais vraiment pas du tout. Oui, elle ne lui ressemblait pas. Je l’aurais plus imaginée dans une sorte de petite villa avec une terrasse et elle en train de boire une tasse de thé (attention, avec le petit doigt en l’air pour faire « parfait ») à l’ombre d’un parasol blanc et vêtue d’une robe en dentelle claire pour que le tout s’accorde dans cette vision, encore une fois, parfaite. Mais rien de tout cela n’était montré dans la réalité qui se dressait comme un mur devant mes yeux.

    Je décrirai le bâtiment comme un hangar…oui, c’est exactement ça, ou un entrepôt. Ce n’était vraiment pas beau.

    Je l’ai regardé poussé la lourde porte de métal puis j’ai attendu quelques minutes qui m’ont parues de heures avant d’entrer.

    Et à mon tour, je me suis engouffrée dans son domaine.

    L’intérieur était stupéfiant, je crois que c’était un laboratoire, encore aujourd’hui. Je n’en suis pas si sûre mais ce dont je suis sûre, c’est que je ne veux plus jamais retourner là bas. Tout ce que je peux dire, c’est que l’intérieur de ce bâtiment était loin de la « perfection » de son occupante. Le sol était recouvert d’une sorte de crasse marronnasse et collante qui s’accrochait à mes chaussure et les murs sombres semblaient comme griffés et fondu par certains endroits. Dans l’obscurité, j’arrivais à distinguer des traces de pas, dessinées sur le sol poisseux du hangar. Certainement celles de Déborah. J’ai continué à pister son parcours jusqu’à une porte entrouverte. Une douce musique s’échappait de l’autre côté. C’était un morceau de violon, très joli, très agréable, trop agréable, qui vous donne envie de rester. Et c’Est-ce que j’ai fait, je suis restée. J’ai d’abord cru que c’était Déborah qui jouait, et j’avais dû admettre à ce moment là qu’elle jouait bien. J’ai alors regardé par l’entrebâillement de la porte. Mais je n’ai pas vu de jeune fille identique à une poupée de porcelaine. Non, à l’intérieur, il y avait un homme. Pas très jeune. Je dirai même plutôt vieux. Il balançait doucement la tête au rythme de la musique de droite à gauche en faisant jouer un scalpel entre ses doigts. Enfin, ce n’était peut être pas un scalpel mais c’était muni d’une lame très fine et très tranchante et vu son utilisation, j’en avait déduis que c’était un scalpel !

    L’homme portait sur lui une blouse qui, neuve devait être blanche et sur son nez était perchée une paire de lunettes. Mais vu son âge, il ne pouvait pas être son père. Trop âgé. Je me suis approché davantage et j’ai fini par apercevoir une autre silhouette un plus loin. C’était Déborah mais, bizarrement, elle ne bougeait pas. Ses yeux ressemblaient plus à des billes de verres qu’à des yeux humain et elle se tenait étonnement droite sur ses pieds. Enfin, elle s’était toujours tenue droite mais là…sans faire le moindre mouvements, on aurait qu’elle ne respirait plus ! Mais si on y regardait à deux fois, on pouvait voir qu’elle bougeait un peu les doigts et les lèvres. C’est alors que l’homme s’est approché, toujours avec son jouet dans la main. D’une voix gutturale et atone, il a murmuré, comme si il avait peur que les murs ne l’entendent :

    -Tss…je vais devoir te rendre encore plus parfaite ma fille…tu verras, tu seras une petite fille que tout le monde enviera, ce n’est pas normal que certains ne t’aiment pas…

    -Oui…

    La voix de Déborah était tranquille, pas le moins du monde inquiète, ni enjouée, juste atone, comme celle de son…de cet homme… Je le regardais approcher son scalpel du visage de Déborah avec horreur ! Mais que faisait t-il ? Ou plutôt, qu’allait t-il faire ?!

    Avec précision, il planta sa lame dans la peau rose de ma camarade et fit glisser à la verticale le scalpel…des lambeaux de chair rose pendaient du visage comme des rideaux…c’était abominable.

    Mais en dessous, ce n’était pas de la chair, ce n’était…que du fer…Déborah…n’était pas une humaine ? Impossible ! Pourtant…elle avait l’air si normale…si…parfaite…

    Dans ma terreur, je laissais échapper un petit cri…qui fit le vieillard se retourner ! Il s’approcha de la porte et l’ouvrit en grand !

    « -Tiens…une petite fille…zut… »

    Oh oui zut…mais pour moi ! Partir. M’enfuir. S’échapper.

    Il se retourna alors vers Déborah et lui chuchota quelque chose avant de disparaître derrière une vieille tenture. Déborah se pencha vers le scalpel et commença à s’approcher de moi, avec un sourire qui ne me plaisait mais vraiment pas ! C’était une vision d’horreur, elle, marchant, une lame dans sa main et la peau pendante, les yeux exorbités…

    « -Viens…partage avec moi ma perfection…viens…ne veux tu pas être comme moi…

    -Non, va t-en, ne m’approche pas !!! Au secours !!!

    -Viens…partage avec moi…la perfection suprême…avec moi…comme moi…deviens parfaite…viens avec moi…

    -Non, je ne veux pas être un robot ! Laisse moi !!!

    Elle a alors levé le bras et à ce moment là, je sentit bien le métal froid me rafler la peau. Je touchais mon visage, encore intact. Puis je me levais et m’enfuyais loin…très loin…hors du hangar…loin de Déborah…

    Je me ruais chez moi et me barricadais dans ma chambre. Personne ne m’avait poursuivit…rien à l’horizon.

    Le lendemain, je me risquais à aller voir le hangar. Mais lorsque je suis entrée, il n’y avait plus rien. Pas de trace de Déborah…ni du vieux fou. Rien.

    Était-ce un rêve ? Peut être bien…mais alors…un rêve parfait, plein de doute et de réalité…nec plus ultra…


  • Commentaires

    1
    le goth de balaruc
    Lundi 3 Novembre 2008 à 17:12
    kikou 2rien pour les commentaire kurome celle si aussi et super de nouvelle je langui dan voir d'autre ^^ elle et tres originale comme histoire et ton blog et super ^^ lioubliou tiebia kiss
    2
    Anaïs B
    Vendredi 7 Novembre 2008 à 19:12
    OUAOUH bravo ! Une nouvelle digne d'une belle écrivain ... superbe !
    Gros bisous Anaïs
    3
    Rbk
    Mardi 11 Novembre 2008 à 11:58
    Oooh c magnifique !
    Tu écris merveilleusement bien, bravo ^^ tes nouvelles sont superbes =)
    (Bien chiante cette Déborah, c pénible les gens parfaits XD)
    Bizoouxx
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