• Voici une seconde nouvelle, moins longue, plus...humouristique peut être...en tout cas pour moi...bonne lecture !

    Laurel et Lauren

     

     

     

    Elle s’appelle Laurel. Je le sais, elle me l’a dit. Et moi, je m’appelle Lauren, elle le sait, je le lui ai dit. Elle vit avec moi, mange avec moi, s’habille comme moi, fait tout comme moi. Elle est moi. Elle parle aussi comme moi…

    Elle avait décidé de s’installer dans notre maison il y a maintenant trois ans de cela. Moi j’ai dis oui. Bien sûr, je n’en ai pas parlé à mes parents pour qu’elle s’installe chez nous. Ca aurait causé trop de problèmes ! C’est bizarre mais personne à part moi ne la voie. Elle me ressemble pourtant, on la remarque bien ! Moi, on me voit.

    C’était peut être justement parce qu’on se ressemblait trop qu’on ne nous voyait pas ensemble.

    Je parlais d’elle à mes amies mais elles ne me croyaient pas. Elles me traitaient de menteuse, de mythomane ! C’était pas gentil ça, je sentais bien que ça lui faisait de la peine à Laurel.

    Alors quand nous étions de retour chez moi, je la consolais.

    « -Tu sais, il ne faut pas leur en vouloir; elles sont un peu folles !

    Elle me répondait de la même voix :

    -Tu as raison, elles sont stupides.

    -On devrait parler à mes parents, ils pourraient nous aider.

    -Non, ils ne voudraient pas de moi, je le sais. Comme tes sois disantes copines. Elles ne veulent même pas me voir, personne ne me voit !

    -C’est parce que je te cache du mieux que je peux sans doute mais tu sais que tu es là.

    -Oui… »

    Et elle avait raison, personne ne voulait d’elle… parce que quand mes parents se sont aperçu qu’elle était là, ils n’ont pas vraiment étaient enchanté de son existence. Et ils n’étaient pas contents de moi non plus !

    C’est très durs les adultes. Pour une fois que j’avais vraiment une amie, ils l’ont expulsé ailleurs. Moi aussi.

    Mais avant que je n’aille là où je suis allé, ils m’ont fais voir des médecins. Ils me posaient des questions sur Laurel., du genre :

    « -Alors ma petite, raconte nous ce qui ne va pas…

    Je leur répondais d’un ton diplomate :

    -Mais tout va bien. C’est juste que mes parents ne veulent pas de ma nouvelle amie. Elle est gentille pourtant, elle s’appelle Laurel.

    -Et tu t’entends bien avec elle ?

    -Oh oui, elle pense comme moi ! Parfois, j’ai l’impression qu’elle pense à travers moi. Elle me ressemble tellement !

    -Et tu sais où elle est maintenant ?

    -Oui, elle est à côté de moi, vous ne la voyez pas ? »

    Ils me regardaient alors avec un drôle d’air, fonçaient les sourcils et reprenaient en souriant :  « Hum, c’est bien, très bien… Tu peux sortir, nous avons à parler avec tes parents. »

    Mais nom de Dieu, c’est qu’ils ne me croient pas ! C’est pas sorcier pourtant ! Laurel, elle fait ce qu’elle peut pour exister ! Et même, parfois, elle n’est pas là. Finalement, ils avaient tous pris la décision de m’envoyer dans un centre spécial, appelé « hôpital psychiatrique ». Les gens dedans sont bizarres. Ils parlent seuls parfois. D’autre se cognent contre les murs pendant que certains se figent sur place et ne bougent plus pendant des heures. Je n’ose pas encore le croire aujourd’hui, ils m’ont sans doute mis dans un asile par erreur. Heureusement, hier, un médecin m’a dit :

    « Ma petite, tes parents vont venir te chercher bientôt. Ton état nous montre que ton hallucination doublée d’une schizophrénie est finie ou du moins, presque guérie ! »

    Ouf, enfin ! Je commençais à perdre patience ! Demain, je m’en vais chez moi… avec Laurel…

     

    Kurome


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  • Ma première nouvelle qui, au départ, était une expression écrite^^ Bonne lectureTomorrow is a New Day... c'est ma nouvelle réplique ! Voici une de mes premières nouvelles qui, je le précise, était, au départ, une expression écrite en classe. ^^ Bonne lecture !

     

    Je n’étais qu’un homme d’âge proche de la cinquantaine, pas très curieux de ce qui m’entourais, heureux de vivre, de voir, d’entendre, de sentir, de toucher. Tout ce qu’il y a de plus normal, une vie simple et sans soucis. Mais maintenant, si j’avais pu ne pas voir, ni sentir, ni entendre…

    Toujours à cette belle époque, ma principale occupation était d’errer dans les brocantes, les vieux magasins pour voir, parler, négocier et bien évidemment, acheter. Bref, comme à mon habitude, je suis sorti ce jour là ( un mardi 6 mai, je m’en souviens très bien ) pour me rendre en ville, histoire d’occuper ma journée.

    Et c’est là que je l’ai vu, à l’intérieur d’une boutique, sombre et poussiéreuse sur la façade. Tout le monde passait devant, faisait comme si la boutique n’existait pas. Ou comme si, ils ne la VOYAIENT pas. Mais moi…mais moi, je sentais quelque chose qui m’attirait irrésistiblement de l’intérieur et, bien que je le regrette profondément aujourd’hui, je me suis dirigé vers la porter d’entrée.

    Un bruit de clochette très doux tinta à mes oreilles…un son qui vous charme, vous envoûte, trop agréable pour être vrai…

    Un vendeur, avec ses yeux très…avares d’expression se dirigea vers moi. Il était grand, très grand ( au moins 2 mètres si ce n’était plus ) et maigre comme un clou, squelettique. Il faisait presque peur, non, il faisait peur, tout simplement. Pourtant, son visage était loin d’être hideux, et même…presque angélique.

    J’aurais dû me méfier de lui, de cette boutique si étrange, mais je ne l’ai pas fait.

    Il me lança :

    « -Bien le bonjour monsieur. Que puis-je pour vous ou que cherchez vous ?

    Je répondis, en le regardant à peine :

    -Rien de particulier, je regarde…

    Je mentais, je cherchais des yeux ce qui m’avais poussé à entrer. Et je l’avais retrouvé sans peine. Mon œil ne voyait qu’elle : une poupée de porcelaine, très réelle. Ses yeux étaient fermés et sa tête penchait sur le côté, ses longs cheveux blonds et bouclés voilant une partie de son beau visage.

    Je demandais immédiatement son prix :

    -A combien cette poupée ?

    -Le prix que vous voulez, ce n’est pas grand-chose.

    -Cinq franc vous conviendrait ?

    -A votre aise…après tout, ce n’est pas à moi qu’elle découvrira son véritable visage.

    Cette réponse, je ne la compris que bien plus tard.

    -Je remarque que cette boutique est bien vide.

    -Parce qu’elle est ici, mais aussi partout, ailleurs, dans le cœur, l’esprit et la vie des gens et parfois même dans leur tombe…

    -Pardon ? 

    -Rentrez bien chez vous, monsieur ! »

    Je ne me souviens pas trop comment, ni pourquoi mais je me retrouvais tout d’un coup dehors, sans explication…avec la poupée dans mes bras. J’avais l’impression qu’elle dormait, pas qu’elle fermait les yeux parce que ce n’était qu’un objet mais qu’elle dormait paisiblement, comme une enfant.

     

    Le soir venu, je la déposai sur la commode de la cuisine et me couchai. Et c’est là que commença mon cauchemar.

    Je ne sais toujours pas si c’était un rêve mais si je vais si mal aujourd’hui, c’est que ce n’en était pas un.

    Alors que j’allais éteindre ma bougie, je remarquai que quelque chose avait bougé dans ma chambre. La poupée, se trouvait sur l’étagère de la pièce. J’étais pourtant certain de l’avoir déposé dans la cuisine. Elle était là, et il me semblait qu’elle s’était redressée d’un pouce. Sa figure était dégagée à présent.

    « Ce n’est pas possible, je ne l’ai pas déposée là, je ne l’ai pas redressée de cette manière » pensai-je.

    Je commençai vraiment à me poser des questions. Et finalement, la réponse se fit venir d’elle-même lorsque j’entendis un petit grincement. Ce fut…l’horreur totale. Jamais je n’avais senti la peur m’envahir comme ce soir là.

    La poupée…bougeait ! Elle tournait lentement la tête vers moi…d’une manière trop humaine à mon goût. Elle s’arrêta de bouger lorsque son visage fut en face du mien. Sa tête penchait encore un peu en avant.

    Moi-même ne bougeais plus pour tout dire. Trop peur pour ça. Mon cœur se remit à battre normalement. Elle ne faisait plus aucun mouvement…

    J’allais détacher mes yeux d’elle, me persuadant que j’avais rêvé les yeux ouverts quand soudain, sa tête se dressa ! Brusquement !

    Le peur revint, mes yeux la fixèrent, attendant la suite des évènements. Puis tout doucement, ses paupières frémirent et ses yeux commencèrent à s’ouvrir, très lentement, d’une lenteur mortelle ! Elle regardait quelque chose, quelqu’un…moi ! Elle me fixait comme moi je la fixais elle ! Une flamme s’était allumée dans ses pupilles et la lueur bleue dans ses yeux se plongeait dans les miens.

    La sueur coulait dans mon dos, mon front ruisselait et mes membres étaient figés. Et c’est là que je l’ai vu clairement, ce n’était pas une hallucination. J’ai vu sur ses lèvres peintes de rouge un sourire se dessiner. Un sourire plein de cruauté, d’amusement aussi. Elle…se moquait de moi, de ma frayeur !!! Elle semblait me dire dans son regard ensorceleur :

    « Les poupées comme moi font peur n’Est-ce pas ? Est-ce parce que nous bougeons ou Est-ce notre beauté, notre innocence, qui vous effraie ? Mais suis-je vraiment là ? »

    Je me suis enroulé dans mes draps et je n’ai pu dormir de la nuit… Le lendemain, elle était comme je l’avais achetée la veille, comme endormie. C’aurait pu être un rêve, mais je l’ai tout de même prise avec moi pour la rapporter au magasin. Quand elle fut tout contre moi, je senti un petit battement, un battement cardiaque, de cœur. Était-elle vivante ?

    Je n’ai pas attendu la réponse, le lendemain, j’étais devant ma cheminée, elle, toujours endormie. Si je ne pouvais pas lutter contre son regard ensorcelant, il ne me restait plus qu’à la jeter en espérant qu’elle disparaîtrait dans les flammes, consumée par la chaleur du feu.

    Mais au moment où je me décidais à la jeter, elle ouvrit les yeux et me regarda intensément. Les yeux sont les fenêtres de l’âme. La sienne est aussi noire que celle d’une sorcière !

    « Veux tu te débarrasser de moi ?! Mais vas y ! Hahaha ! Crois tu qu’on se libère comme ça d’un objet qui nous effraie ?! HAHA HAHA !!! Je te fais peur ! Je me nourrirai de ta terreur, jette moi dans le feu, je reviendrai ! Je reviendrai ! »

    « Ne me regarde pas, ne me regarde pas ! Arrête ! ».

    Ces mots se pressaient dans ma tête. J’ai fermé les yeux et je l’ai jetée de toutes mes forces dans la cheminée. Je l’ai contemplée longtemps se décomposer. Sur son visage, ce sourire si victorieux, triomphant restait accroché à ses lèvres peintes de rouge comme le sang. Terminé, elle ne viendrait plus…

    …Ou du moins le croyais-je. Parce que quand je me suis couché ce soir là, j’avais remarqué quelque chose d’étrange. Une légère odeur de chair brûlée… et une lueur dans la pénombre de la pièce… Elle était là ! Sa peau un peu rougie par les flamme et la chaleur, la moitié du visage craquelé et sa robe un peu décousue et noircie à cause de la suie. Elle me regardait, plongeait ses yeux dans les miens…

    « -Ne me regarde pas, ne me regarde pas !

    -Mais pourquoi donc ? Je ne te plaît pas ??

    -Non, ne me regarde pas ! Ne me regarde pas !

    Je tombais à la renverse, lui lançait à la figure tout ce qui me passait par la main. Elle recevait mes missiles sans broncher…

    -HAHAHA !!! Tu sens la peur t’envahir ? Tu sens mon plaisir à t’effrayer monter ?! HAHAHA !!!

    -Arrête !

    -Mais si ça se trouve, je ne suis même pas là !!! Si ça se trouve, tu t’agites tout seul !

    Bien sûr, tu n’es pas là…tu aurais dû brûler dans ma cheminée à travers les flammes… je t’ai vu dépérir…

    -Je ne veux plus jamais croiser ton regard ! Ne me regarde pas ! »

    Je ne sais toujours pas maintenant si elle était bien réelle. Mais durant des années, elle s’est servit de moi comme d’un objet pour jouer avec ma terreur.

    Mon souhait est exaucé, je ne croiserai plus jamais ton regard, je ne reverrai plus jamais ton sourire venu tout droit de l’enfer…

    Sur mon lit de mort maintenant je suis, es-tu satisfaite de ta victoire, de m’avoir poussé à bout ? T’es tu amusée durant toutes ces années de calvaire à mon égard ?

    « -Hahaha ! »

    Je n’entendrai plus ton rire de petite fille… mais…

    « -Ne…me…regarde…pas… Ne…me…regarde…pas… »

     

    FIN

     

    J'espère que ça vous a plu^^

    Ne me regarde pas…


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