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    Chapitre 5 :


     

    Quelle journée ! Raziel…quelle fille, mais quelle fille ! C’est…Chuis chanceux de la connaître. Elle est vraiment chouette ! Elle ne sourit pas beaucoup mais quand elle sourit…le monde devient plus beau. L’étincelle de ses yeux reste gravée dans ma tête. Bon…qu’Est-ce que je vais mettre ? Oh et puis zut ! Je vais m’habiller normalement ! Un jean noir et une chemise noire également (toute façon, j’en ai pas de d’autres couleurs de chemises, mise à part la blanche de l’uniforme et ma chemise ringarde à carreaux). J’ai pas une réputation de « beau ténébreux » pour rien. Comme il fait froid, je mettrai mon manteau. J’enlève mes lunettes et les remets dans leur étui. Je n’aime pas mes lunettes mais bon. Au fond, j’en ai pas tellement besoin. Mais quand même, elles me sont utiles parce que comme ça, on me reconnaît pas trop ! Et puis elles me vont pas trop mal ! C’est surtout des verres de repos. Sinon, j’y vois très bien !

    Toc toc

    -Entre, c’est ouvert.

    -Salut ! J’ai apporté ma réserve de micros.

    -Parfait. Ils sont déjà connectés à tes écouteurs non ?

    -Ouais. Je les ai transféré sur une oreillette pour moi. Ce sera plus discret avec mes cheveux longs et pour toi, je les ai connecté sur un petit baladeur avec des écouteurs.

    -Ok. On va devenir des rois du camouflage et de l’espionnage.

    -Pour partir d’ici, on va utiliser ton téléporteur ?

    -Non. Sinon, on ne pourra plus jamais revenir ici. J’ai récupéré deux vaisseaux du siècle dernier. J’ai amélioré leurs armures et leurs batteries sont à blocs. Les lasers sont comme neufs et avec ça, on devrait réussir à partir. On peut tenir à une soixantaine maximum dans chaque vaisseau. Mais pour simplifier la chose, nous n’en utiliserons qu’un quand nous partirons pour ne pas nous séparer. Ce sont de vrai palais. Ils sont même plutôt gros. De l’extérieur, c’est petit mais dedans…

    -Tu feras quoi du deuxième ?

    -Je le contrôlerai à distance. Il partira 15 heures avant nous et nous rejoindra dans le monde le plus proche.

    -D’accord. Il faudra faire le plein de vivre aussi alors ?

    -C’est déjà fait. J’ai aussi le plein d’argent. Mais pour poser une caméra à la bibliothèque, il faudra se déguiser. Sinon, ce ne sera pas évident.

    -Pas forcément. Je peux y aller quand j’irai chercher ce foutu livre de desserts chocolatés.

    -D’accord mais tu seras prudente ok ?

    -T’inquiètes pas !

    TOC TOC

    -Entre Liam !

    -Salut ! Tiens ? Raziel ! Quelle sur…surprise !

    -Ah bon…

    -On va manger ?

    -Ouais, j’étais venu vous cherchez. James m’a annoncé que le gardien du dortoir était guéri. C’est con !

    -Tu l’as dit.

    Oui, c’est bête, je voulais mettre au point notre plan d’évasion avec Raziel et éventuellement, passer du temps avec elle, juste tous les deux.

    -On va partir maintenant.

    -Je vais chercher mon sac alors. Je vous rejoindrai devant le bâtiment.

    -Ok Raziel ! Oh fait, ta tenue te va bien !

    -…Mer…merci Greg !

    Mais qu’Est-ce qu’elle me fait pas dire ! Je ne suis pas avar de compliments mais je n’en fait normalement jamais aux filles. Elle quitte ma chambre. C’est étrange, quand nous ne sommes pas que tous les deux, ses yeux sont éteints, la bougie est soufflée.

    -Ben dis donc Greg !

    -Quoi ?

    -Tu ne lui as jamais fait de compliment comme celui là à Gabrielle !

    -Tu me saoules avec cette fille ! Je ne pense pas à Gabrielle.

    -Bon, si tu le dis…

    -Liam…je…j’ai l’intention de partir de Yorkolis bientôt.

    -Ah bon ?

    -Voudras-tu venir avec moi ?

    -Je ne sais pas. Mais je ne me vois pas dire non.

    -Il faudra réfléchir.

    -Et Raziel, elle va venir avec toi ?

    Je n’ai pas envie de lui dire la vérité. Si je lui la lui disais, je lui révélerai aussi notre plan. Pourtant, c’est mon ami, je ne veux pas lui mentir.

    -Écoute, Raziel, elle viendra avec moi. Mais il faut tenir compte de son avis aussi. Parce que sans elle, je ne pourrais pas partir.

    -Je comprend. Bon, Raziel devrait arriver.

    -Je suis là.

    -Raziel, peut on dire la vérité à Liam ?

    -Il veut partir avec toi ?

    -Oui.

    -Je suis d’accord, je m’en voudrais à ta place d’abandonner un ami cher.

    -Merci !

    -Tiens, mets ça.

    -C’est quoi ?

    -Tu devrai le savoir Liam, on a vu ça en classe la semaine dernière. C’est un Holo-costume*. Cela va nous permettre de nous déplacer camouflés.

    -Pourquoi ?

    -Greg et moi sommes surveillés. Toi aussi d’ailleurs, comme tout le monde ici. Mais Greg, c’est particulier. Comme c’est un génie, le gouvernement veut le garder.

    -A mon avis, il y a autre chose dessous. Cette hypothèse est une couverture. Le gouvernement ne te retiendrait pas pour ça.

    -Qu’Est-ce que tu insinues Liam ?

    -Ton cerneau ne les intéresse pas plus que ça.

    -Comment t’en es sûr ?

    -Je ne sais pas moi ! C’est juste que c’est pas logique. Autant laisser un génie faire ce qu’il veut non ?

    -Ca paraît normal.

    -Greg, je pense qu’il faudra se dépêcher de partir. Bon, on va poser un micro et une caméra à votre baraque.

    -Pourquoi ?

    -On te l’a dit Liam. Je suis surveillé. Et maintenant, ils font des recherches sur Raziel.

    -Je préfère partir avant qu’ils ne les aient terminées !

    -Pourquoi ?

    -Parce qu’ils auront de vilaines choses à me reprocher ! Je ne suis pas un ange tu sais !

    -J’aurais parié le contraire ! Bon, allons à la baraque.

     

    Nous arrivons sans encombre à la baraque. Dans nos Holo-costumes, nous sommes méconnaissables.

    -Bonjour monsieur Liam ! Tiens, votre ami Grégory n’est pas là ?

    -Euh non. Il est malade. Pourquoi ?

    -Je voulais lui poser quelques questions sur ses études, son avenir…mais ce n’est point grave. Qu’Est-ce que je vous sert ?

    -Deux côtes de bœuf grillées et avec du riz pour moi. Et vous les potes ? Vous la prendrez avec quoi ?

    Il est méga convaincant ! Je prend la parole en premier. Mais je vais parler avec une autre langue. Ce sera mieux.

    -I’m going to take this with…er…rize .

    -Qu’à t-il dit ?

    -Qu’il le prendra avec du riz aussi.

    Heureusement que je prend toujours la même chose.

    -D’accord. Ce sont des amis à vous ?

    -Oui, ce sont des correspondants. Lui vient de… Fire Planet.

    -Je vois…

    Je pose discrètement sur l’envers du rebord une caméra et Raziel fait de même avec un micro.

    -Et pour la jeune fille ?

    -Vous avez du Baziluus* ?

    -Baziluus ?

    -C’est une spécialité de mon monde. Mais si vous n’en avez pas, je me contenterai d’une assiette de haricots verts.

    -Eh bien je crois que vous devrez vous contenter des haricots verts, je suis désolé.

    -Ce n’est pas grave.

    -Nous allons emporter les plats, on ne va pas rester dehors, il ne fait pas très bon.

    -Vous avez raison monsieur Liam. Rentrez bien. Et dites à monsieur Grégory de passez me voir.

    -Je le lui dirai. Au revoir !

    -Bonne soirée !

    Nous quittons la baraque. Une fois qu’elle nous perd de vue, je met mes lunettes multi fonction et mes écouteurs et Raziel son oreillette et ses lunettes.

    -C’est bien ce que je pensais, il a reçu des ordres du gouvernement. Écoute :

    J’allume la connexion au micro. Sur mes lunettes, je vois le vendeur prendre le téléphone. Et maintenant, chut !

    « -Allô monsieur le gouverneur ?

    -Ah, le monsieur de la baraque ? Des résultats ?

    -Hélas monsieur, j’ai échoué, il n’était pas là, pas plus que la jeune demoiselle. Il se sentait mal paraît t-il alors il n’est pas venu. Mais j’ai demandé à son ami de me l’envoyer une autre fois.

    -C’est bien. Une fois que vous l’aurais piégé et fait livré chez moi, je vous récompenserai en vous décernant le titre de meilleur restaurant ambulant.

    -Merci monsieur le gouverneur. Je vous appellerai dès qu’il repassera. On ne pourra pas le rater à ce rythme.

    -Je l’espère. Au revoir. »

    Raziel me regarde, aussi éberluée que moi.

    -Décidemment, on ne peut plus faire confiance aux amis.

    -J’en ai l’impression.

    -Je pensais pourtant que c’était un chic type moi !

    -Tu te trompais Liam.

    -Bon, on repassera normalement un peu plus tard. On n’est pas les bienvenus par là.

    -Tu as raison Raziel. Prochain étape, la salle des profs. Ils doivent savoir des trucs non ?

    -Oui. Tu pourras y accéder facilement Greg.

    -Je sais pas. Bon, mais si je vais en classe, ils vont me surveiller de près, au gouvernement. Non ?

    -Oui, on dira que t’es malade et que Raziel suis des cours sur le Net.

    -Je devrai donc installer un robot qui fera tes exercices Raziel.

    -Tu sais faire ça Greg ?

    -No problème ! C’est simple comme bonjour ! On fait ça ce soir.

    -Demain, on va passer partout où nous devons poser de ces petits trucs bien pratique.

    -Ouais. On remet ça demain. Et je vais poser une caméra dans la chambre. Il faut aussi que l’on prépare les affaires pour partir. Il ne faudra pas attendre dix jours avant de décoller d’ici.

    -Donc, on a moins de deux semaines. Ok. Alors je vais faire une part du boulot la nuit.

    -Tu devrai te reposer Raziel.

    -Non, ça ira, je n’ai pas vraiment besoin de dormir. Et puis il faut que je récupère quelque chose.

    -Quoi donc ?

    -Ca, tu le sauras plus tard. Tu as une arme à me passer ?

    -Bien sûr. Tu veux aller où ?

    -Le centre de recherche technologique. Je dois chercher quelque chose. Rentrez tous les deux, je vous rejoindrai plus tard.

    -Demain, j’irai en classe et je ne viendrai plus l’après midi.

    -Pourquoi y aller demain matin ?

    -Pour faire naturel. Je tomberai malade en court de journée. Ce sera plus crédible.

    -Tu as raison. Bon, rentrez tous les deux, je vous rejoins demain matin.

    -Tiens, une arme. Tu vas tuer personne hein ?

    -Bien sûr que non. Repose toi bien. A demain !

    Je la regarde rester en arrière. Je me retourne pour rejoindre Liam puis cinq secondes après, je me retourne encore pour la regarder mais elle n’est plus là. Disparue. Tant pis.

    Je rentre au dortoir et m’en vais prendre une douche. Nous avons une salle de bain dans chaque chambre.

    Sous le jet brûlant de la douche, je réfléchis à ma journée. Une drôle de journée.

    Une fille (on ne peut plus mystérieuse et belle) débarque dans ma vie. J’apprend que le gouvernement me surveille de très près…Wouah ! Et maintenant, j’en suis à semer des caméras, des micros et à devoir décoller d’ici dans moins de dix jours. J’ai si peu de temps… Bon, il faut que je fasse des tenues sans plus attendre. Je vais en faire pleins qui s’adapte à la taille de celui qui les porte. Je vais faire ça à distance. Il y a un robot qui peut faire ça à distance de moi si je le contrôle par télécommande. Il va faire ça toute la nuit. J’espère que tout va bien pour Raziel.

    Je me glisse dans mes draps et je ferme les yeux.


     

    Voilà le BON chapitre 5 ! Tomorrow is a New day...ben il est sympa le nouveau jour....j'ai la crève... mais bon, tant pis, faut écrire ! Bonne lecture !

    Kurome chan


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    Chapitre 4 : Un criminel, où ça ?!


     

    Depuis au moins une demi heure, nous cherchons tous les deux un livre dont j’ignore le nom.

    -Greg !

    -Quoi ?

    -Il y a bien ici les archives des actes de naissance non ?

    -Oui pourquoi ?

    -J’aimerai vérifier un truc. Où sont les archives ?

    -Euh…dans le sous sol mais c’est interdit d’y aller.

    -Et merde ! Bon, je ne trouve pas le livre qui m’intéresse.

    -La bibliothécaire peut nous aider. Viens !

    -Euh…comment je descend ?

    -Ben saute, je te rattrape.

    -T’es sûr ? Je suis pas lourde mais je suis pas légère non plus.

    -Saute, on verra. Et faisons moins de bruit.

    -Ouais.

    Elle saute…et atterri dans mes bras !

    -Ben voilà, t’es pas lourde !

    -Ah ouais…euh…

    -…Désolé !

    Je la repose en vitesse, rouge comme une écrevisse. Puis nous nous précipitons sur la bibliothécaire.

    -Un livre sur quoi ?

    -L’Histoire de Yorkolis. Celui qui parle de sa création, son mode de vie jusqu’à maintenant.

    -…Désolé mais ce livre n‘existe pas.

    -Et les actes de naissance ?

    -…Non plus Grégory, désolé. Vous n’êtes concernés par ces choses là ni l’un, ni l’autre de toute façon.

    Pourquoi hésite t-elle à répondre ? Raziel s’entête.

    -Mais pourquoi ? On peut rechercher dans le sous sol ?

    -Non, c’est non ! Le sous sol vous est strictement interdit. Maintenant, partez, la bibliothèque va fermer.

    Je la comprend pas. D’habitude, elle est pas aussi sèche. Elle me connaît bien pourtant. Raziel se penche vers mon oreille et me chuchote :

    -Mets ce micro sous le rebord du bureau.

    -Pourquoi ?

    -Parce qu’il se trame quelque chose. Dépêche toi.

    -Mais…

    Elle ne me laisse pas le temps de discuter davantage et me fourre le micro dans la main en me donnant un petit coup de pied pour que je me dépêche. Puis elle adresse un grand sourire à la bibliothécaire.

    -Euh…auriez vous, madame, un livre sur la cuisine ?

    -Eh bien je vais regarder. Pour cuisiner quoi ?

    -Des desserts chocolatés !

    -Je vais regarder ça.

    Je profite qu’elle cherche sur son ordinateur pour coller le micro.

    -Je suis désolé, le dernier livre sur ce sujet est sorti. L’emprunteur devrait le rapporter demain.

    -J’y penserai. Merci. Greg, tu viens ?

    -Oui. Au revoir madame.

     

    Une fois dehors, Raziel me tend un écouteur.

    -C’est quoi ?

    -Je veux savoir ce qu’elle va faire. Apparemment, on a abordé un sujet un peu tabou. Je suppose qu’elle ne va pas rester sans rien faire. Alors mets ça et écoute.

    Je porte l’écouteur à mon oreille.

    « -Allô ? Passez moi le gouverneur s’il vous plaît.

    -Bien madame. De la part ?

    -De la bibliothécaire du centre scolaire de Yorkolis.

    -Je vous le passe. »

    C’est une discussion au téléphone.

    -Raziel, c’est quoi ce bordel ?

    -J’en sais rien, attendons la suite.

    « -Allô ? Ici le gouverneur. Que puis je pour vous ?

    -Deux élèves du centre sont venus me demander deux livres peu connu par les enfants de leur âge.

    -Lesquels ?

    -L’Histoire de Yorkolis et les archives des actes de naissance.

    -Vous ne leur avez pas donné au moins ?

    -Non, je leur ai dit que ces livres n’existaient pas.

    -Quels sont les élèves ?

    -Grégory Field et une certaine Raziel Smaragdus, sans doute une nouvelle élève. Ils sont tous les deux élèves dans la classe 6 du dernier niveau de collège au centre.

    -Grégory Field…c’Est-ce jeune surdoué ? Ce génie ? Quelle surprise ! Et cette jeune fille Raziel, comment est t-elle ?

    -Brune avec des mèches rouges et des yeux couleur émeraude.

    -Très bien. Je vais faire redoubler la surveillance sur monsieur Field. Quant à sa camarade, je pense qu’elle sera souvent avec lui mais je vais quand même faire faire des recherches sur elle.

    -Bien monsieur.

    -Si ils vous redemandent des livres qui ne sont pas connus, appelez moi. Compris ? Moi, je vais informer le principal du centre de la demande de ses deux élèves.

    -Oui monsieur le gouverneur ! Je quitte la conversation et vous tiendrez au courant.

    -Très bien. Au revoir »

    La communication est fini. Je suis sur le cul. Alors comme ça, je suis surveillé ? Première nouvelle ! Et depuis quand ?

    -T’as entendu ça Greg ?

    -Ouais.

    -Je crois qu’il va falloir être très prudent.

    -Mais alors tous mes faits et gestes, ils les voient ?!

    -Ceux que tu fais là où ils peuvent t’observer oui. Ils ne peuvent pas accéder à ton laboratoire puisqu’ils n’en connaissent pas l’existence. Ni dans le bâtiment D-254 puisque les élèves y sont interdits.

    -Oh purée !

    -Ouais. Mais maintenant qu’on sait qu’ils nous surveillent tous les deux, on va pas se laisser faire.

    -Raziel, qui dois tu chercher ?

    -Je ne cherche plus, j’ai trouvé.

    -Ah. Et c’est qui ?

    -Toi. J’ignorais que ton nom de famille était Field. Je savais que tu t’appelais Grégory mais le reste…

    -Pourquoi me cherchais tu ?

    -Pour partir avec toi faire le tour des mondes pardi ! Il y a une rumeur qui parle de toi à Hortus. Elle dit que tu partiras faire le tour des mondes avec un groupe. J’aimerai en faire partie. Tu ne veux pas ?

    -Tu es la bienvenue !

    -Vas-tu emmener Liam avec nous ?

    -Je ne sais pas. D’un côté, ça me ferais mal de partir sans lui mais de l’autre, je ne veux pas lui infliger ce départ de Yorkolis.

    -On ne pourra pas rester ici très longtemps. Il faudra qu’on parte avant nos 19 printemps.

    -Ouais. Mais alors avant de partir, moi, je voudrais éclaircir tous mes petits doutes. Tu m’aideras ?

    -Comptes sur moi ! C’est quoi le premier doute à éclaircir ?

    -La bibliothèque. Il faut aller dans le sous sol.

    -Et tu veux faire comment ?

    -Voyons…la bibliothécaire a presque 20 ans. Elle sera facile à distraire. Je l’occuperai.

    -Ok. Moi, j’irai au sous sol. Mieux vaut y aller juste avant la fermeture.

    -Qu’Est-ce que je pourrais dire pour l’occuper ?

    -Propose lui un rencard !

    -Quoi ?! Mais ça va pas ?! Je…veux pas sortir quelque part avec cette femme !

    -C’est histoire de l’occuper. Elle sera troublée.

    -Tu…tu veux que je la…DRAGUE ?!

    -Ben…c’est le plus sûr moyen de l’occuper et euh…comme tu es très…euh…ben pas trop mal…

    -J’ai une idée !

    -Laquelle ?

    -On va demander à James ! Il a beau dire, c’est un sacré lover lui aussi !

    -D’accord !

    -Je peux fabriquer deux tenues de camouflage insensibles à toutes caméras. Mais ça risque de prendre du temps.

    -Ouais. Tant pis. On n’est pas pressés. Mais on ne peut pas perdre trop de temps non plus.

    -Ouais. Faut que je fabrique le tissus et après, ça ira tout seul. C’est surtout cette phase là qui va prendre du temps.

    -D’accord. En attendant, on va poser des micros et des petites caméras un peu partout.

    -J’ai les minis caméras mais pas les micros.

    -Ca je les ai.

    -T’es géniale Raziel !

    -Huhu ! Il nous faudra un ordinateur de poche pour les mini caméra.

    -J’en ai un. Je peux aussi les infiltrer dans mes lunettes de jeux vidéos. En fait, elles ne servent plus aux jeux vidéos. Mais c’est très pratique pour espionner quelqu’un en douce. Elles font infrarouge aussi. J’en ai deux paires. Et…

    Tululut ! Zut, mon portable !

    -Allô ? Ah, salut Liam ! Où je suis ? Je rentre au dortoir. Oui, j’étais avec Raziel…Mêle toi de tes oignons !…D’accord, hum…ok. Oui, à ce soir, on se retrouvera pour manger. Ouais, à plus !

    Non mais ça le regarde où j’étais ?! D’abord, c’était pas un rendez vous galant !

    -C’était Liam ?

    -Oui. Finalement, Lize lui a fait ses devoirs. Ca m’évite des corvées !

    -On mange où le soir en général ?

    -Ben on a le droit de sortir hors de l’école pour aller au restaurant parce que la cantine ne marche pas le soir. Nous, on se rend à une petite baraque qui sert de tout. Mais on doit être rentré avant 20 heures 30.

    -Je vois…je pourrais venir ?

    -Évidemment ! On ne te laissera pas seule ! On fera part de notre plan à James au dernier moment.

    -Ok. Je suis peut être trop méfiante mais il vaudra mieux aussi coller un micro et une mini caméra à la baraque.

    -Pourquoi ?

    -Si tu vas là bas tous les soirs, ils doivent le savoir chez le gouverneur. Tôt ou tard, ils vont l’interroger sur ton sujet.

    -Tu as raison.

    -Il faut poser des micros et des caméras partout où tu as l’habitude de te rendre. Il faut faire le maximum pour partir d’ici sans trop de problème.

    -Mais pourquoi ils me surveillent ?!

    -Tu ne comprends pas ? Tu es l’élite, ils veulent s’assurer que tu restes ici pour utiliser tes compétences. C’est évident. Toi, tu ne les intéresses pas. C’est ton cerveau qui les intéresse. Ou plutôt ce qu’il y a dedans.

    -Hein ?!

    -Enfin je pense que c’est ça. Je n’en sais pas plus que toi. On est arrivé.

    -Ouais. Je me change. Rejoins moi dans ma chambre dans 15 minutes pour faire nos sacoches de micros et de caméras. Il faut tous les programmer à nos ordinateur de poche. Ca ne devrait pas être long.

    -D’accord, à tout de suite.

    Tomorrow is a New Day, le nouveau jour a eu du mal à venir, cela fait un bail que je ne me suis pas connectée !!^^ voilà un petio chapitre !

    Kurome chan


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  • Tomorrow is a New Day, voici le troisième chapitre !!

    Chapitre 3 : premier pensée vers la liberté

     

    J’ouvre ma boîte de pique nique. Il y a six sandwichs, deux pommes bien rouge, deux bouteilles d’eau minérale et un gros sacs de cookies (fait maison).

    -Wouah ! Tu sais aussi cuisiner ! Tu sais faire plein de choses quand même ! Tu as tout pour partir à l’étranger.

    -Bah, c’est pas grand-chose…merci du compliment !J

    -En plus, c’est très bon ! C’est la première fois que je mange quelque chose d’aussi bon !

    -Haha ! Merci !

    Je suis content que ça lui plaise ! J’avais peur qu’elle aime pas !

    -On a des cours cet après midi ?

    -Non. Si tu veux, je te montrerai ma cachette secrète.

    -Elle est dans l’école ?

    -Non, elle est dehors mais toujours dans les limites. Nous ne sommes pas enfermé ici. On peut sortir ici mais il faut une carte de sortie.

    -Tu en as une ?

    -Oui. Tous les élèves en ont une. Mais il y a à l’entrée une caméra qui enregistre tous ceux qui sortent.

    -C’est très protégé.

    -Ils sont parano !

    -Il y a un peu de ça aussi.

    -Greg !

    -James !

    -C’est qui ?

    -C’est un jeune surveillant du centre, James Barclay. Il est pas comme les autres. C’est le seul adulte qui n’est pas allé au gouvernement pour avoir son certificat de maturité.

    -Pourquoi ?

    -Je ne sais pas. Mais il est trop génial !

    Il court maintenant pour me rejoindre. Ou plutôt « nous » rejoindre !

    -Salut ! Oh mais je vois que tu es en charmante compagnie.

    -Enchantée, je m’appelle Raziel Smaragdus.

    -Moi de même ! Je suis James Barclay mais appelle moi Jimmy ! Tu es nouvelle ici ?

    -Oui.

    C’est quoi ce surnom à la con ?!

    -C’est rare les nouveaux élèves. Tu es bien tombée pour te faire un ami ! On ne peut pas rêver mieux que Greg !

    -C’est vrai, j’ai de la chance.

    -Ne dis pas n’importe quoi James !

    -Tiens, j’ai trouvé ce truc dans ton casier quand je faisais ma tournée vérificative !

    -C’est quoi ?

    -Une lettre d’amour encore ! C’est évident !

    -Pff…cette fois, c’est une élève de la classe en dessous.

    -Tu vas aller à son rendez vous ?

    -Ce serait impoli de ne pas y aller mais ça m’embête.

    James se tourne vers Raziel :

    -Il ne veut pas le reconnaître mais il a un succès fou auprès de la gente féminine !

    -Ah bon ? Remarque…je comprend un peu…

    -Mais c’est un solitaire !

    -Dis pas n’importe quoi et surtout pas des mensonges pareils ! Jaloux va !

    -Ouais, je suis jaloux ! Tu viens d’où au fait Raziel ?

    -Hortus.

    -Alors là, je connais pas !

    -C’est très peu connu et ça ne figure pas sur les cartes des mondes. En fait, notre monde est juste un grand jardin comme le dis son nom.

    -Je vois. Comment tu as atterri ici ?

    -Je suis venue de mon plein gré. Chercher quelqu‘un.

    -Qui donc ?

    -James, on ne pose pas ce genre de question !

    -Ah oui mince ! Désolé !

    -Ce n’est rien. Je ne sais pas qui je suis venue chercher. Mais j’ai ma piste et mon idée. Une fois que je serai sûre de son identité, je ne pourrai pas rester longtemps ici avec lui ou elle.

    -C’est compliqué, je pige plus rien.

    -James, n’essaye pas de comprendre. C’est trop compliqué.

    -Ouais ! Ben je vais vous laisser les jeunes, j’ai encore du boulot moi !

    -Ok. Bonne journée !

    -Ciao !

    Venue chercher quelqu’un…c’est poétique. Je me demande qui c’est.

    -Raziel, pourquoi tu ne pourras pas rester longtemps après l’avoir trouvé ?

    -Parce que je suppose qu’il ou elle ne doit pas avoir envie de finir sa vie dans le cachot d’une prison et de mourir sans que personne n’est un souvenir de sa personne.

    -Je crois ne pas trop comprendre… Mais si tu dois partir un jour, promets de m’emmener avec toi !

    -…Bien sûr ! Mais…

    Je ne comprend plus rien. Venir chercher quelqu’un pour aller où ? Je ne comprend plus rien. Je crois qu faut pas chercher à comprendre tout de suite. Je sens en plus qu’elle n’a pas envie de parler de ça alors je décide de la couper.

    -Raziel, tu veux toujours venir voir ma cache ?

    -Oui !

    Elle paraît soulagée qu’on change de conversation. Moi aussi en fait, je commençais à me perdre un peu là !

    Je lui tend la main pour qu’elle puisse se relever. Elle l’a prend et saute sur ses pieds.

    Nous sortons de l’école après avoir demandé à Liam de venir avec nous (avec sa grande perche si il veut) mais il a refusé. Il préfère nous laisser seuls tous les deux.

    Je sors de l’école presque tous les jours. Ma cachette se trouve sous un vieil immeuble abandonné. L’entrée se cache dans un mur. J’ai eu l’idée du mur en lisant un très vieux livre du XX° siècles, Harry Potter . Il faut appuyer sur la dix- huitième brique en partant de la gauche. Je suis le seul à retenir la brique. Liam et Raziel sont les seuls à pouvoir entrer dans mon labo. Dedans, il y a des armes que j’ai fabriqué moi-même, mes gadgets et tous se qui pourrait m’aider à me défendre ou à partir d’ici.

    -C’est…génial !

    -Ouais.

    -Et c’est toi qui a fabriqué tout ça ?!

    -Tout à fait. Il y a ici les armes, des téléphones portables que j’ai un peu rafistolés, mes lunettes de lévitation, ma tenue d’aventure.

    -En quoi est t-elle faite pour les dangers de dehors ?

    -Elle résiste au feu, à la glace et contient dans les tissus un chauffage qui permet de résister au froid. Il s’active seul à la moindre goutte de sueur.

    -Tu es vraiment un génie !

    -Si tu pars, je peux t’en faire une. Ou te donner les tissus pour la faire parce que je sais que c’est indiscret de demander ses mensurations à une fille !

    -Oui, je préfèrerai. Mais c’est très gentil de m’avoir proposé de la faire. Tu les couds à la main ?

    -Euh…non. Je sais coudre mais pour les grands trucs, je le met là dedans.

    Je lui montre une boîte. C’est une sorte de scanner qui, avec un simple dessin, peut fabriquer des vêtements.

    -C’est vraiment extraordinaire.

    -Bah… je sais pas… Enfin ici, j’ai tous ce qu’il me faut pour partir dès que je peux.

    -Oui. Alors apprête toi à partir bientôt.

    -Pourquoi ?

    -Comme ça Il faut normalement être un adulte pour pouvoir quitter son monde pour la première fois mais il se peut que le temps se joue de toi.

    -Tu as raison. Houlà ! Il est déjà cette heure ci ?

    -C’est vrai qu’il est déjà trois heures ! On a passé beaucoup de temps dehors en fait.

    -Ouais ! Bon, on va devoir rentrer, je dois aider Liam dans ses devoirs ! Je sais qu’il n’aura pas une meilleure note mais tant pis !

    -Tu es gentil de l’aider. Surtout pour ce que ça donne après.

    -Tu as raison haha ! Il est pas très intelligent mais il est quand même drôlement futé ! Pour rentrer, je passe par un autre chemin. La partie de la ville dans laquelle nous sommes est un vrai labyrinthe ! Il est facile d’y semer quelqu’un.

    -J’ai pu constater ça quand je suis arrivée ce matin. Mais j’ai aussi remarqué que l’école avait, elle aussi de quoi se défendre non ?

    -Ouais. C’est plus un centre scolaire, c’est un centre militaire ! T’as pas encore vu toutes les armes qu’ils ont dans les sous sols. Et en fait, tu vois, y a un truc que j’aimerai bien éclaircir.

    -Quoi donc ?

    -Tu sais, le couloir où nous nous sommes vu pour la première fois ce matin est normalement interdit. Mais avec une autorisation, on peut y accéder.

    -Oui mais le reste du couloir est gardé. On ne peut pas y aller.

    -Voilà. Et j’aimerai savoir pourquoi. En fait, je veux surtout savoir ce qu’il y a derrière cette porte. Ils ne la ferment pas pour rien.

    -Ouais. Moi aussi, ce matin, ça m’a titillée.

    C’est étrange. Je ne connais Raziel que depuis ce matin mais on se parle comme si on se connaissait depuis longtemps. Elle est vraiment spéciale, elle voit ce que je vois, doute de ce que je doute. Elle me ressemble dans le fond.

     

    Quand nous rentrons dans le centre, nous sommes trempés jusqu’à l’os, il a plut. Elle rit un peu parce que mes cheveux retombent sur le devant, me cachant un œil. Je ressemble à un personnage d’Osamu Tezuka, le grand dessinateur de manga, Black Jack* sauf que je n’ai pas la cicatrice d’Albator*.

    -Greg, on passe à la bibliothèque ?

    -Oui.J’avais failli oublier ! C’est par là.

    -Je crois qu’ici, je devrai trouver le livre que je voudrai lire.

    -Normalement oui. La bibliothèque du centre fait parti des bibliothèques les plus complètes de la galaxie.

    -Elle ne dépasse pas celle de Hortus à mon avis. De plus, à Hortus, nous n’avons que des livres en langue d’Eole, le dieu du vent. Enfin je devrai trouver ici quand même.

    -Oui. Il me semble qu’il y a des livres dans cette langue ici.

    -Vraiment ? Comment tu le sais ?

    -Parce que j’en ai lu.

    -Impossible.

    -Pourquoi ?

    -Personne ne connaît cette langue dans la galaxie sauf ceux qui sont originaires de Hortus. C’est une langue secrète.

    -Ouais ben, il n’empêche que j’ai su la lire dès la première fois ! C’est bien celle qui se parle comme ça : fhzodndapwxyksp non ?

    -Oui…tu…tu le parles ?

    -Ben je sais pas.

    -Est-ce que tu comprends ce que je dis là ? Who are you?. Essaye de traduire.

    -Tu m’as demandé qui j’étais. C’est ça ?

    -Ouais. Répond moi en langue d’Eole !

    -My name is Grégory. Voilà.

    -Incroyable…Où es tu né ?

    -Ben…ici sans doute.

    -Tu connais d’autre langue ?

    -Je crois. Je connais aussi la langue universelle des mondes.

    -Il n’y a que ceux qui ont fait le tour de la galaxie qui la connaissent.

    -Oui ben je la connais ! Regarde : carl Lewis

    -Ok… Je crois qu’on va chercher le livre des mondes à la bibliothèque.

    -Ouais.

    C’est pas vrai…pourtant…je suis bien né ici non ? Je n’ai aucun lien avec Hortus il me semble ! J’y pige que dalle moi ! Je ne sais pas d’où me vient cette faculté des langues mais elle est pas vraiment la bienvenue. Le seul avantage que je peux en tirer, c’est que si je pars faire le tour de la galaxie, au moins, je parlerai la bonne langue.

     

    Kurome chan


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  • Tomorrow is a New Day ! second chapitre ! bonne lecture, le début est lent, la suite sera plus vivante, le temps qu'il parte mon ptit Greg !

    Chapitre 2 : Are you a ghost ?

     

    Toujours personne dans le couloir. Dans un sens, c’est normal, puisque c’est la récréation et que ce couloir est interdit de fréquentations.

    Pourtant, il me semble qu’en fait, c’est bien quelqu’un que je vois là bas. Et ce n’est pas un adulte.

    Je m’approche un peu plus. C’est bien ce que je pensais, c’est une élève. Ses longs cheveux noirs virevoltent dans l’air conditionné du couloir. Elle n’est pas très grande (plus petite que moi) mais elle a l’air svelte. Elle ne porte pas l’uniforme. Je continue à la suivre. Soudain, elle s’arrête, tourne lentement la tête. Merde, elle a dû m’entendre !

    Tant pis, autant dire quelque chose.

    -Euh…ce couloir est interdit normalement aux élèves sans autorisation !

    -…

    Pas de réponse…ok. Elle se tourne vers moi complètement. Mais là…c’est le plus grand choc de ma vie.

    Gabrielle ?! Non, ce n’est pas Gabrielle. Gabrielle est blonde, ses yeux sont bleus et ses cheveux ne sont pas aussi longs. C’est elle mais en plus svelte, brune, des yeux couleur émeraude. De plus, l’expression qu’il y avait dedans n’est pas la même. Pourtant, ce visage lui ressemble beaucoup. Quoique…Gabrielle a un visage plus rond, les traits moins fins.

    -Je sais que c’est interdit, mais j’ai un laissé passé.

    Gabrielle aurait dit ça avec le sourire, le ton plus joyeux. C’est la même voix, cristalline et envoûtante mais le ton est plus froid et neutre. Ca ne peut pas être elle.

    -D’accord…

    -Au revoir.

    Eh beh…c’Est-ce qui s’appelle être vraiment claire ça.

    Le temps que je retrouve mes esprits, elle était déjà partie. Non seulement elle est brève mais en plus, elle est rapide.

    Moi aussi je ne perd pas mon temps, je me précipite dehors pour rejoindre les autres.

    Liam m’attrape au passage avec Steve, un ami de la classe au dessus.

    -Hé ! On est là Greg !

    -Ah oui ! Pardon, j’avais pas vu !

    -T’en fais une tête ! T’as vu un fantôme ou quoi ?

    -C’est presque ça. J’ai vu…Gabrielle !

    -Quoi ? Gabrielle Doyle ?

    -Ouais, je te jure !

    -Impossible, tu sais bien que quand on part de sa planète natale ou de son monde natale avec ses parents avant l‘âge, il est impossible d’y revenir. On peut aller partout mais pas de là où on est parti pour la première fois avec ses parents. C’est impossible !

    -Mais je l’ai vu ! Enfin, c’était elle sans l’être vraiment. Mais la ressemblance était vraiment frappante!

    -Liam, je crois qu’e Greg délire un peu là !

    -Je crois aussi. On va t’emmener à l’infirmerie ok ?

    -Je vais bien, je suis pas fou ! J’ai des yeux pour voir, je sais quand ils me jouent des tours quand même !

    -Bon, si tu le dis…

    Non mais ils veulent pas me croire ma parole ! Je sais ce que j’ai vu. C’est vrai que je désirai revoir Gabrielle avant mais là…ça m’a plutôt fait peur cette apparition.

    -Greg, tu viens, on retourne en classe, c’est l’heure.

    -J’arrive.

    Je prend mon sac et je les suis. Après tout, peut être qu’ils ont raison, j’ai peut être rêvé. Après tout, vu la nuit blanche que j’ai passé hier soir, ça ne m’étonnerais pas d’avoir des hallucinations à cause de la fatigue.

     

    Nous entrons tous en classe. Liam n’est jamais à côté de moi mais derrière ou devant moi. Je suis toujours seul à ma table. Pour travailler, je préfère être à côté de quelqu’un qui bosse vraiment, pas à côté de quelqu’un qui fait des découpages. Je suis insolent mais ça n’empêche pas que je suis sérieux. Enfin à ce cours là, j’avoue, je fais autre chose que suivre. C’est le cour de technologie et j’ai déjà mon diplôme à ce truc là. Donc, je passe l’heure à faire mes devoirs ou à envoyer des messages à mes parents.

    -Les enfants, un peu de silence s’il vous plaît. Nous allons accueillir une nouvelle élève parmi nous. Elle arrive d’un autre monde alors soyez gentil avec elle. Mademoiselle, vous pouvez entrer.

    -…!

    -Greg, qu’Est-ce qu’il y a ?

    -C’est…

    C’est la fille que j’ai vu tout à l’heure. Mais à la lumière, elle est encore plus belle que dans l’ombre. Sa peau est pâle, très blanche même. Ses articulations sont fines, ses membres longs. Elle est d’apparence Frêle et délicate. Ses cheveux lui descendent jusqu’aux genoux et des mèches rouges comme le soleil couchant sont dispersées dans sa chevelure.

    -Je vous présente Raziel Smaragdus. Elle a un an de moins que vous mais en passant le test d’entrée dans le centre, on s’est aperçu qu’elle avait le même niveau que les élèves de cette classe. Je vous demande de bien l’accueillir.

    Smaragdus… c’est un mot latin. Et c’est joli comme nom Raziel. Plus original que Gabrielle en tout cas.

    -Greg, tu disais?

    -Rien du tout…

    J’ose pas dire à Liam que c’est elle que j’avais vu.

    Finalement, c’est la voix de la prof qui me sors de mes esprits.

    -Grégory, comme vous êtes seul à votre table, Raziel va venir s’installer à côté de vous. Faisant parti des élèves les plus prometteurs, je suis certaine que vous saurez bien l’aider à s’adapter n’Est-ce pas ?

    -Euh…oui…bien sûr…

    -Bien. Allez vous asseoir ma petite.

    Je la regarde s’approcher. Ses gestes sont lents mais son pas est rapide. Elle marche sans bruit, comme si elle ne touchait pas le sol. Elle ne me jette pas un seul regard en s’asseyant. Cool…

    -Bien, les autres, prenez votre ordinateur pour regarder le programme de la dernière fois. Grégory, vous qui avez déjà votre diplôme, il serait bien que vous commenciez à prêter vos cours à mademoiselle Raziel.

    -Oui ! Euh…

    Je me tourne vers elle et je lui parle mais c’est pas franchement concluant, elle ne me regarde pas. Je suis même certain qu’elle s’en fiche complètement. Là c’est sûr, Gabrielle, elle était pas comme ça. Je sais qu’elle en avait rien à foutre de moi mais elle avait la politesse (ou la pitié) de se retourner et de nous regarder quand on lui parlait. Je reprend :

    -Euh…

    -Oui ?

    -Ben…tu viens d’où ?

    -Hortus*. Tu connais ?

    -Non. Je sais juste que c’est un nom latin aussi non ?

    -Oui. C’est une vieille langue qui avait disparue complètement il y a déjà quatre siècles. Je suis étonnée que tu en es quelques notions.

    -C’est peut être une langue morte mais elle est la racine de la nôtre. Il vaut mieux quand même en avoir quelques connaissances.

    -Sages paroles.

    -Dans la bibliothèque du centre, il y a deux étagères de livres en latin. Personne ne les lit mais ils y sont.

    -Tu m’emmèneras les voir ?

    -Bien sûr !

    Elle esquisse un petit sourire. Tout à l’heure, elle était froide et neutre. Aucune expression dans ses yeux. Alors que maintenant, une flamme s’est allumée dedans.

    -C’est la première fois que je vois des yeux verts.

    -C’est vrai ? Quand j’y pense, il n’y a pas beaucoup de gens avec des yeux de couleur ici. Les tiens sont gris n’Est-ce pas ? C’est original aussi.

    -Merci ! Tiens, voilà les cours de ce matin. La prof de math nous a rendu un contrôle. Voilà le mien si tu veux le refaire.

    -D’accord… tu fais parti de l’élite toi non ?

    -Beuh…il paraît. Mais c’est sans importance.

    -Qu’Est-ce que tu penses de la façon de marcher de ton monde ?

    -Il est étrange. Je ne comprend pas pourquoi on nous sépare de nos parents dès la naissance, ça n’a pas de sens. C’est même contre nature. Je ne comprend pas non plus cette histoire de certificat de maturité. De plus, ceux qui sont sortis de cette école ne sont jamais revenus. Il y a quelque chose derrière.

    -C’Est-ce que je pense aussi. Mais bon.

    -Tu connais tes parents toi ?

    -Plus ou moins. Peut on vraiment dire parents ? Oui, je pense. Les parents élèvent et aiment leurs enfants non ?

    -Bien sûr. C’Est-ce que disent les professeurs mais…

    -Ok. C’est pour bientôt.

    -Quoi donc ?

    -Rien du tout. Oubli ce que j’ai dis.

    -Si tu veux. Tu vas aller dans quel dortoir.

    -Celui du bloc nord.

    -C’est le mien. Quelle chambre ?

    -La 65.

    -Je suis celle d’à côté, la 66.

    -C’est bien, on sera juste à côté.

    -Ouais. Tu sais, tu ressembles à une fille qui était ici avant. Elle s’appelait Gabrielle Doyle. Sauf qu’elle était blonde et que ses yeux étaient bleu comme l’azur.

    -Ah bon…

    -Et puis…elle était…beaucoup moins…

    -Moins quoi ?

    Elle me regarde avec ses yeux verts. La flamme dans ses yeux dansent comme la lumière d’une bougie.

    -Elle était beaucoup moins belle que toi.

    -Ah…c’est la première fois que je rencontre quelqu’un qui a le courage d’exprimer ses opinions.

    Héhé ! Ca commençait justement à aller bien jusqu’à ce que…

    -Hum ! J’espère que je ne vous dérange pas !

    -Non…pas du tout… Raziel, je te présente mon meilleur ami, Liam.

    -Bon…bonjour…

    -Salut !

    C’est bizarre. A part moi, personne n’a l’air d’avoir remarqué sa ressemblance avec Gabrielle. C’est vrai qu’elles sont différentes et que Raziel a une expression plus réfléchie, intelligente et calme mais n’empêche…

    -Monsieur Liam, au fond ! J’aimerai vous voir suivre ! Votre camarade n’a, lui, nullement besoin de rattraper des points. Maintenant, je veux que vous plongiez le nez dans votre ordinateur pour résoudre ce problème de pièces détachées !

    -Oui madame !

    -Et tout de suite ou je vous colle une autre heure de colle !

    -Ah vous êtes au courant ?

    -Bien évidemment. Je sais aussi que votre ami Grégory en a une demain matin en votre compagnie. Gâcher son intelligence avec quelqu’un de votre espèce, quel dommage !

    Non mais pour qui elle se prend celle là ?!

    -Je signale madame que je n’ai pas besoin de quelqu’un pour me dire qui je dois fréquenter ! Je me fiche d’être ami avec quelqu’un dont les capacités intellectuelles ne dépassent pas les vôtres, déjà bien basses.

    -…vous êtes bien insolents mon petit. Si vous ne faisiez pas partis de ces rares élèves qui auront la chance de finir grand génie, je crois qu’un petit séjour hors de cette école se ferait entendre.

    -Puis je retourner à mes occupations madame ?

    -Bien sûr.

    Vieille peau va ! Gare à ceux qui insultent mes potes ! J’ai mauvais caractère et je suis rancunier ! Je me rassois (parce que je m’étais levé sur le coup de la colère) à côté de Raziel.

    -Tous les profs ici sont aussi stupides Grégory ?

    -J’en ai peur ! Qu’Est-ce que je m’en fous d’être un des meilleurs élèves de ce centre ! Malgré ça, personne n’a le droit de me dire qui doivent être mes amis ou pas.

    -Tu as raison. Tu es collé aujourd’hui ?

    -Non, demain matin. On commence qu’à neuf heures mais cette saleté de prof de math m’a collé à sept heures trente. Je te jure, tout pour casser l’ambiance.

    -Ouais, je te comprend. Tu pratiques un sport ici ?

    -Beuh…ouais. Un peu d’arts martiaux et la voltige.

    -Voltige ?

    -Oui.En fait, ça, je le fais tout seul. Je me suis fabriqué des lunettes spéciales qui me permettent de léviter et de me diriger comme un oiseau.

    -C’est chouette !

    -J’en ai plusieurs paires. Liam en a une et si tu veux, je t’en passerai aussi.

    -Oh oui ! Tu m’apprendras ?

    -Bien sûr. En fait, ça, je m’entraîne pour quand je partirai d’ici. Je ne veux pas être ingénieur ou savant. J’aimerai partir d’ici. Je sais que ce n’est pas sans danger mais l’aventure m’attire.

    -Moi je préfèrerai que ce soit le goût de la science qui vous attire monsieur Grégory.

    Mais c’est pas vrai ! Tous les professeurs sont obligés d’agir pareil ?! De foutre leur merde quand la conversation devient intéressante ?! Je fais ce que je veux de ma vie !

    -Je préfère errer de monde en monde plutôt que de rester assis derrière un bureau, c’est plus intéressant !

    -Si vous le dites. Ce n’est pas comme ça que vous gagnerez votre vie n’empêche.

    -Eh ben tant pis !

    ‘Tain mais elle m’énerve celle là ! J’aime pas la science. C’est clair, net et précis non ?

    -Grégory, tu écris parfois à tes parents ?

    -Quand je peux. Et assez souvent. Mais appelle moi Greg, j’aime vraiment pas mon prénom !

    -D’accord haha ! Et…tu les aimes ?

    -Oui…non…je ne sais pas…

    -Peut-on aimer quelqu’un qu’on ne voit pas ?

    -C’est comme ça que ça se passait au temps où il y avait des empereurs en Asie sur Terre.

    -Pour avoir le pouvoir. Pas par amour.

    -Tu as raison. Eh bien, je pense que je ne les aime pas vraiment mais j’ai assez confiance en eux pour leur écrire.

    -…

    Elle pose des questions bizarres quand même.

    -Les enfants, rangez vos affaires, c’est bientôt l’heure.

    -Ouf, j’en avais marre.

    -Greg, tu ne crois pas que c’est contre nature ?

    -Quoi donc ? Le fonctionnement de notre monde ?

    -Oui mais pas seulement. Ne t’es tu jamais demandé pourquoi vos parents ne venaient jamais vous voir ?

    -Si. J’ai déjà posé la question à des adultes du centre. Mais tout ce qu’on m’a répondu, c’est que c’était la nature des choses et que c’était pour notre bien.

    -On ne devient pas un véritable humain si on ne reçoit pas d’amour maternel.

    -C’est vrai. Dans le temps, les meurtriers, les êtres les plus dangereux étaient souvent ceux qui avaient eu un passé difficile sans amour.

    -Et toi ? Penses tu que ceux qui sortent d’ici deviennent vraiment d’honnêtes citoyens ?

    -Je ne sais pas. J’ai un ami qui est dans le dernier cycle d’étude. Bientôt, il va avoir 19 ans et partir d’ici. Mais ceux qui partent, ne reviennent plus jamais, on ne les revoit plus. Je me demande ce qui va nous arriver quand on partira d’ici.

    C’est marrant, je n’avais jamais parlé comme ça avec mes amis. C’est en fait la première fois qu’une fille me parle vraiment.

    La prof s’approche de moi.

    -Grégory, vous viendrez me voir à la fin de l’heure. J’ai à vous parlez.

    -Si c’est pour mon insolence de tout à l’heure, je suis désolé, je me suis emporté.

    -Ce n’est pas grave, vous êtes tout pardonné.

    -Je peux rester avec lui madame ? J’aimerai qu’il me fasse visiter le centre.

    -Bien sûr Raziel.

    Mais qu’Est-ce qu’elle me veut celle là ?! Heureusement que Raziel restera avec moi parce que sinon, je ne survivrai pas. La simple image de me retrouver seul face à un prof m’horripile.

    En plus, Liam n’est pas autorisé à rester (toute façon, il ne serait pas rester pour m’attendre, à cette heure ci, son estomac crie famine).

    Tout le monde sort, il ne reste plus que nous.

    -Grégory, vous devez savoir que vos capacités dans les études sont hors du commun.

    -Euh…plus ou moins.

    -C’est pourquoi vous ne pouvez pas vous permettre de partir dans la nature une fois vos études finies. Vous rendez vous seulement compte que vous resterez dans l’histoire de Yorkolis comme l’enfant…le plus prestigieux de ce monde ?! Personne ici ne peut surpasser votre intelligence.

    -Et alors ? Mes capacités intellectuelles peuvent aussi bien servir ailleurs que dans un laboratoire. Je ne pense pas que l’intelligence ne serve que dans le monde de la science. Avant moi, il y a eu aussi des gens très intelligents et savants. Et il y en aura aussi après moi. Je serai juste une pomme véreuse dans un panier de fruits bien mûrs.

    -Mais cela ne vous intéresse pas de devenir un génie ?! Vous seriez reconnu et célèbre dans plusieurs mondes à la fois. A votre place, je n’aurais pas hésité une seconde.

    -Je n’hésite pas, ma décision est déjà prise.

    Elle a raison d’un côté mais je ne suis pas un mouton qu’on met à l’usine. Je le regretterai sûrement après.

    Raziel écoute notre conversation. La prof est tellement concentrée à essayer de me convaincre de changer mon avenir qu’elle en a oublié sa présence.

    -Mais enfin, c’est contre nature ! Votre destinée, c’est de devenir un génie exceptionnel, pas de voler de monde en monde ! C’est insensé !

    Je m’apprête à répliquer mais à ma grande surprise, Raziel répond à ma place.

    -La destinée est bien ambigu madame. Mais si il y a quelque chose d’indéniable, c’est que ce n’est pas la destinée qui écrit notre chemin, c’est nous qui écrivons notre destinée. Chacun est maître de son propre destin. Greg, je crois que c’est tout ce que tu avais à dire. Et vous aussi madame, non ?

    -Si. Sachez mon garçon que ce n’est pas une façon de faire. C’est une offense envers les hommes de science. Vous allez à l’encontre de votre futur !

    -Défier le destin est une façon de le construire.

    -…partez, la discussion est close.

    -Bonne journée.

    Je suis étonné que Raziel soit intervenue. Gabrielle n’aurait rien dit, elle se serait contentée de donner raison au prof. Bon, il faut que j’arrête de la comparer à Gabrielle. Ce n’est pas elle, Raziel est très différente de Gabrielle. Elle est plus mûre, plus belle. Elle est l’élégance et la sagesse.

    -Les professeurs d’ici sont vraiment culottés ! Tu fais ce que tu veux faire. Pas ce que tu dois faire !

    -T’as raison. Bon, on va aller manger, je meurs de faim ! Pas toi ?

    -Un peu…il y a une cantine ?

    -Ouais. Mais moi, je prépare mon déjeuné moi-même. La cantine d’ici n’est pas très…fréquentable. Et la nourriture qu’on y sert n’est pas de la meilleure qualité. J’en ai fait trop parce que je pensais que Liam mangerait avec moi mais finalement, il a décidé de manger avec Lize.

    -Sa petite amie ?

    -Ouais. J’ose pas lui dire mais vraiment, il a mauvais goût. Je savais qu’il aimait les filles minces mais pas anorexique ! C’est une blonde complètement écervelée qui est aussi nulle en classe que lui. Je l’aime pas cette fille. Elle sort avec tous les gars qu’elle rencontre. Avant elle, c’était Gabrielle l’idole de l’école.

    -Et toi ? Tu aimais cette Gabrielle ?

    -Pas vraiment, j’aimais surtout la regarder. Mais je ne pense pas avoir été amoureux d’elle.

    -Elle me ressemblait beaucoup ?

    -Ouais mais en fait, pas vraiment. Ta voix est comme la sienne mais l’expression, la couleur des yeux et des cheveux, ton caractère, c’est pas elle. Tu es beaucoup mieux qu’elle, je te rassure.

    -Ah bon…

    -Bon, en tout cas, si tu veux manger avec moi, tu peux. Ma cuisine, c’est pas du grand art mais il me semble que c’est mieux que la cantine d’ici !

    -Merci beaucoup. J’ai de la chance de t’avoir comme voisin.

    -Peut être, je ne sais pas.

    -Non, j’ai vraiment eu de la chance.

    C’est moi qui ai de la chance de l’avoir rencontré

     

    Kurome chan^^


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  • Tomorrow is a New Day, venez découvrir le nouveau jour avec un de mes héros Préférés, Grégory Field dit Greg, l'ange de Yorkolis...Yorkolis, un monde technologique du future, un monde cruel où l'humanité a disparu en chacun d'entre nous.

    Chapitre 1 : Yorkolis, monde paradisiaque…

     

    Elle s’appelait Gabrielle Doyle. C’était une fille que je regardais de loin. Elle était belle, ses cheveux blond vénitiens brillaient au soleil, ses yeux bleus me faisaient penser à la mer. Cela fait bientôt deux ans qu’elle est partie dans un autre monde (ou planète ou dimension, les trois c‘est pareil), en me laissant seul dans le mien. J’en étais pas vraiment amoureux mais j’aimais beaucoup la regarder. Elle était très gentille et ouverte. De bonne famille, c’est pour ça qu’elle a eu les moyens de quitter notre monde. Elle n’est pas morte bien sûr, elle est juste partie ailleurs. Et elle me manque parfois, j‘avoue. Comment peut t-elle être si loin mais en même temps peut être si près ?

    -Greg ! Sors de tes pensées, le cour va commencer.

    -Ouais…

    -Tu pensais encore à Gabrielle ?

    -Pas du tout !

    -Ne mens pas ! Je sais quand Est-ce que tu mens, je te connais depuis qu’on est haut comme trois pommes. Je suis ton meilleur pote quand même, tu peux me le dire si elle te manque, je me moquerai pas !

    -Pas tes oignons Liam !

    -Tu veux venir dans mon dortoir ce soir ? Le veilleur est malade aujourd’hui il ne pourra pas venir de toute la semaine.

    -C’est cool !

    -Eh ouais ! Dis, qu’Est-ce que tu veux faire après le lycée toi ?

    -Changer de monde, celui là est vraiment lassant.

    -Mais dans les autres, le mode de vie n’est pas le même, ni la technologie.

    -Ce n’est pas grave. Le monde de Yorkolis m’ennui.

    -Tu veux retrouver ta Gabrielle ?

    -Je ne suis nullement attiré par cette fille. De toute façon, vu que la moitié des garçons sont amoureux d’elle et que je suis le seul qui ne peux pas correspondre avec elle, je ne vois pas pourquoi j’irai la rejoindre…

    -Ok…Il paraît qu’une nouvelle élève va venir dans notre classe aujourd‘hui.

    -Ah ouais ? Elle est comment ?

    -Je sais pas. Je sais juste que c’est une fille.

    -Tu viens de me le dire. Et toi, tu voudras faire quoi ?

    -Je sais pas trop…

    -Moi je crois surtout qu’il va d’abord falloir qu’il améliore ses résultats ici si il ne veut pas y passer sa vie !

    -Madame Travel !

    -Vous ne m’avez pas entendue entrer ?

    -Non, désolé !

    -Vous viendrez en retenue demain matin à 7 heures trente !

    -Oh non !

    -Et ne dites rien jeunes hommes ! Bon, maintenant, sortez vos affaires, je vais rendre les contrôles d’hier !

    Je regarde s’éloigner l’énorme pachyderme qui nous sers de prof de mathématique.

    -Grégory, vous avez 199. Il est bien dommage, vu vos compétences, que vos projets soient de partir de Yorkolis, le monde le plus perfectionné de la galaxie ! Vous pourriez rester ici pour devenir ingénieur !

    Ne m’appelez pas par mon prénom, je ne l’aime pas. Mon surnom si cela vous enchante mais pas mon prénom…

    -Non merci, je ne vois pas plus barbant que de rester enfermé dans un bureau.

    -Ne parlez pas comme ça des ingénieurs ! Enfin après tout, je n’ai que faire de vos projets futurs !

    Je marmonne dans ma barbe :

    -Moi je préfère errer de monde en monde plutôt que de finir tortionnaire de gosses…

    -Monsieur Grégory, en plus de la colle de demain, vous viendrez aussi en colle demain après midi après vos cours. Cela vous apprendra à être insolent. Ne m’obligez pas à vous en collez une autre en me répondant.

    -Oui madame…

    Pff…saleté !!!!!

    -Liam Burkkle, 45. Comme d’habitude.

    -J’ai presque la moitié, 45, c’est presque 50 !

    -C’est sur 200 mon cher.

    -Ah…ouais… j’ai fait ce que j’ai pu, désolé de ne pas être un intellectuel aussi brillant que vous !

    -Vous viendrez aussi en colle avec votre camarade demain après midi. Et je crois que si vous osez encore ouvrir la bouche pendant l’heure, on ira tous les trois s’expliquer chez le principal. Entendu ?

    Nous hochons tous les deux un « oui » de la tête. Je vais lui faire bouffer par les trous de nez ses foutues feuilles de contrôle ! Je suis dégoûté ! Un résultat parfait mais deux heures de colle demain. Et Liam qui se ramène avec une note plus que pourrie ! Quand je pense que je l’ai aidé pendant trois heures hier soir à réviser à mes risques et périls (parce qu’après 21 heures, on n’a plus le droit de passer chez d’autres dortoirs et avec le garde de nuit, c’est pas simple) et j’ai passé une géniale nuit blanche ! Heureusement pour lui, c’est pas comme il y a cinq siècles, on n’a plus à faire signer les contrôles par les parents. Encore en fait faudrait t-il qu’on les voient nos parents. On ne correspond avec eux que par mail et lettres. Je n’ai jamais rencontré les miens. Ni tous ceux de ma classe d’ailleurs. En fait, la seule à avoir quitté Yorkolis avant ses 19 ans et avec ses parents, c’est Gabrielle. Personne, aucun enfant n’est parti hors de la limite. Et à 19 ans, on ne sait pas ce qu’ils deviennent. Soit ils quittent notre monde soit ils restent ici et font un métier. Mais avant, je sais qu’on doit tous passer au gouvernement pour nous faire faire un certificat de maturité. C’est la preuve que nous sommes de vrais adultes et l’autorisation de sortie de notre monde. Bien sûr, c’est pas aussi simple. Pour quitter un monde, il faut en plus verser une somme d’argent assez grosse. Mais moi, je sais comment faire ça sans verser un seul centime ! Pour ça, il suffit d’avoir un téléporteur portable. Il faut soit l’acheter mais ça coûte bonbon soit le fabriquer soit même. J’ai opté pour la deuxième solution. Enfin…c’est plutôt que je l’ai acheté d’occasion et que je l’ai rafistolé à ma façon. En fait, c’est une grosse valise assez lourde parce qu’il faut toute les protection autour du tout petit truc qui sert de téléporteur. Mais moi, j’ai juste pris l’essentiel et je l’ai glissé dans une grosse peluche lapin. Il peut englober tous ceux enregistrer dans l’ordinateur et qui se trouvent à moins de 5 mètres de moi.

    -Purée, elle est vraiment démoralisante cette prof, j’avais pourtant bossé cette fois !

    -C’est moi qui devrais être démoralisé, moi qui t’ai aidé toute la nuit à réviser !

    -Oh ça va !

    -Bon, maintenant, on se tais, j’ai pas envie de passer ma semaine à avoir des colles.

    -Messieurs Liam et Grégory ! Je dois encore une fois répéter mes menaces ou les exécuter ?

    -Ni l’un ni l’autre, on va se taire.

    -Sage décision. Bien, que ceux qui ont moins de cent (c’est-à-dire pas mal quand même), prenez la correction. Les autres, faites ce que vous voulez mais en silence !

    Liam me fait son regard implorant.

    -Bon, je vais te le corriger ton contrôle ! Passe moi ta feuille.

    -Merci mon frère !

    Non mais c’est pas possible ! Comment a-t-il pu faire des fautes aussi…connes après toutes les heures de travail qu’on a faite ?! Il me désespère !

    -Je suis aussi exaspéré que toi mon vieux ! J’ai fait de mon mieux cette fois !!

    -Ok mais te rends tu seulement compte que c’est vraiment désespérant là ?

    -Ben oui mais que veux tu ? Je suis pas fait pour les études moi !

    -J’ai compris. Tiens, j’ai fini.

    -Merci.

    Ah lala ! Vivement qu’on sorte d’ici tous les deux. J’en ai plus qu’assez de rester enfermé ici. Il faudra que j’en fasse part à mes parents. J’espère que je pourrai les voir un jour. On dit ici que les meilleurs élèves peuvent partir avant l’âge chez leur parents. J’ai intérêt à continuer à bosser dur si je veux les voir un jour !

    -Hé, Greg, tu y crois toi à ça ?

    -De quoi tu parles ?

    -Ben t’as vu la différence de notes entre nos deux contrôles ? C’est dingue quand même !

    -C’est pas dingue. Faut juste bosser à mort mon vieux !

    -Ouais mais moi, ça me file mal au crâne !

    -Monsieur Liam ! J’espère que vous avez bien pris la correction ! Montrez moi votre feuille !

    -Voilà madame !

    Elle inspecte la feuille, la passe au décodeur d’écriture mais malheureusement pour elle, j’ai inventé un stylo capable d’imiter à la perfection les écritures. Donc, le décodeur n’a rien remarqué. Pas de bol !

    -Bon, je vois que vous vous êtes aidé de votre cahier pour corriger. Tant pis, ce n’est pas comme ça que vous apprendrez. Bon, les autres, reprenons !

    Ouf ! Plus que dix minutes !

    -Elle a pas eu l’air trop convaincu…

    -Ouais…Tant pis. Bon, moi, je vais dormir, j’ai une nuit à rattraper.

    -Ok, je te réveillerai à la sonnerie.

    -Ouais, merci. Essaye de suivre un minimum la correction et prend des notes !

    -Oh non ! J’ai déjà mal à la tête !

    -C’est un ordre.

    -Pff…

    Il veut progresser ou pas ? Faut choisir quoi ! Oh et puis zut, j’ai pas envie de dormir maintenant ! La voix de la prof m’en empêche !

    Je sors mon ordinateur portable et je me connecte au réseau de la poste pour regarder mes messages. Je vais écrire à mon père. Je vais lui annoncer que je vient de récolter deux heures de colle en une matinée. Il va pas être content je crois. Mais bon, il sera pas là pour m’engueuler en direct, donc, c’est pas grave ! Je lui fait par dans mes messages de mon opinion sur cette façon idiote d’élever les enfants dans les centres scolaires. On ne voit pas nos parents. En fait, on ne les voit jamais. De toute notre vie je pense. C’est vrai. Enfant, on nous bouge et on nous stresse avec les études et après, on est occupé à chercher un boulot. On n’a pas le temps de penser à nos parents en fait. Il y a quand même un truc qui cloche là-dessous.

    -Monsieur Grégory !

    -Oui madame ?

    -Répondez, s’il vous plaît, à la question numéro deux «  qui était la petite fille juive qui s’est caché pendant 2 ans avec sa famille pendant la deuxième guerre mondiale sur Terre et qui est l’auteur d’un livre » (que vous êtes sensé avoir lu). Alors, la réponse ?

    -Cette petite fille s’appelait Anne Frank, elle avait de 13 à 15 ans quand elle a écrit son journal. Elle et sa famille se sont fait arrêté par la gestapo en août 1944. Elle est morte quelques jours seulement avant la libération des Juifs et la fin de la guerre de la maladie du Typhus comme sa sœur aînée, Margot Frank.

    -Bien…et que pouvez vous dire de ses proches ?

    -Elle écrivait dans son journal ses sentiments amoureux pour le fils d’une famille juive qui se cachait avec eux, Peter Van Dan. Elle faisait part aussi de ses envies de libertés et de toute la famille, seul son père survécut. C’est lui qui a fait publier le journal de sa fille.

    -Par qui lui a été rendu le journal ?

    -Par une de ses amies, Miep, qui les approvisionnait en nourriture.

    -Très bien, je vous enlève la colle de demain après midi. Ainsi qu’à votre camarade qui a bien corrigé sa copie. Mais je ne veux plus vous entendre pour le restant de l’heure. De toute façon, rangez vos affaires, ça va bientôt sonner.

    J’envoie un autre message à mon père comme quoi ma deuxième heures de colle était annulée ! Yes !!

    Après la sonnerie, Liam et moi sortons vite de la classe pour retrouver des copains de la classe supérieur.

    -Eh ben, on a du bol de pas avoir la deuxième heure de demain ! Pas vrai ?

    -Ouais. Tu peux aller devant ? J’ai le cahier de texte à aller porter dans le bâtiment D-254.

    -Vas y, tu me rejoindras dehors.

    -Ok ! Je reviens tout de suite !

    Ne propose surtout pas de m’accompagner hein ! Bon, alors, le bâtiment D-254 est par là. Il se trouve du côté du principal ! Putain, il faut que je me fasse discret alors !

    Je marche à tâtons dans le couloir quand :

    -Monsieur Grégory Field !

    Oh non, le principal !!!

    -Ou…oui ?

    -Venez par là s’il vous plaît !

    Mais j’ai rien fait ! D’accord j’ai été insolent ce matin mais je suis pas le seul à l’être !

    -Que…se passe t-il ?

    -Je voulais vous féliciter pour vos résultats. Vous savez, si vous continuez comme ça, je crois même que nous allons vous faire passer à l’université dès cette année.

    -Euh…merci monsieur le principal…

    -Vous devez sans doute savoir aussi que beaucoup de très bons élèves sont partis d’ici avec leur parents pour aller vers d’autres destinations n’Est-ce pas ?

    -Oui, je suis au courant…

    -Très bien ! Comme vous faites partie de l’élite de notre centre, il se pourrait bien que vos parents viennent vous chercher un jour.

    -Wouah ! Euh…je veux dire, super !J

    -Oui hein ? Bon, je ne vous attarde pas plus mon petit. Au revoir !

    -Au revoir, bonne journée !

    Eh beh moi qui pensais me faire engueuler ! Quand j’arrive dans la salle, c’est vide. Je pose mon devoir sur le bureau, hors de question que j’attende que le prof revienne et je sors. Le couloir est étrangement désert et sombre.

    Il me paraît bien long aussi. Le bâtiment D-254 a une histoire, c’est le premier bâtiment du centre.

    On raconte qu’il y a 19 ans, il y a eu un incendie. Tous les bâtiments du centre ont brûlé excepté un, celui-ci. Tous ceux qui y étaient sont morts, il avait brûlé à l’intérieur mais pas à l’extérieur. De dehors, il était intact. Mais de dedans, il n’était qu’un tas de cendres. Je ne sais pas si c’est vrai mais il paraîtrait qu’il serait maudit. Mis à part pendant les heures de cours, on interdit toujours aux élèves de venir là. Sauf si, comme moi, ils ont un laissé passé temporaire. Mais sinon, en règle générale, j’ai rien à faire ici. Ceux qui sont là sans autorisation risquent le renvoie et l’embarcation au poste de poste de police. Je n’ai jamais très bien compris pour cet endroit était si…sacré en quelque sorte. De plus, eux qui sont autorisé à entrer ne doivent pas dépasser le premier couloir. La porte qui mène au suivant est gardée par une caméra. On ne peut pas non plus entrer ailleurs que dans la salle de classe. Le reste est confidentiel. C’est vraiment bizarre tout ça !

     

    Avec Greg, partez à la recherche d'un monde meilleur, un monde sans tabous, sans entraves où la liberté n'a pas de prix.

    L'ange de Yorkolis n'est pas une nouvelle mais un roman que je mettrais en ligne chapitre par chapitre.

    Bonne lecture,

    Kurome chan


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